Neuf faucheurs volontaires jugés lundi à Toulouse pour un arrachage d'OGM en juillet à Menville en Haute-Garonne ont pénétré dans l'enceinte du Palais de Justice peu après 10H00 tandis que plusieurs centaines de manifestants étaient venus les soutenir.
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Dès 8H30, 200 personnes s'étaient rassemblées pour soutenir les prévenus, le député Vert Noël Mamere, le député européen Gérard Onesta, le syndicaliste paysan José Bové, les élus municipaux toulousains Francois Simon (ex PS) et Pierre Labeyrie (Vert), le secrétaire national des Verts Gilles Lemaire et le conseiller régional Gérard Daverat (Aquitaine) ainsi que Jean-Baptiste Libouban, fondateur du mouvement des faucheurs volontaires et un militant.
Les manifestants ont délégué 80 personnes pour assister à l'audience qui a commencé à 10H20. "La plupart d'entre eux font partie des 200 personnes qui demandent à comparaître avec nous car la justice elle-même reconnaît 400 co-auteurs du fauchage de Menville et il n'est pas légitime que nous ne soyons que 9 à être jugés" a declaré François Simon.
Les manisfestants parmi lesquels de nombreux membres de la Confédération paysanne et des Verts arboraient notamment une banderole "OGM en liberté + syndicalistes en prison = société en danger".
Les forces de l'ordre avaient mis en place un dispositif fort d'environ 200 CRS aux abords du tribunal. Le face à face s'est passé sans incident à l'exception de quelques frictions lorsque les manifestants ont tenté d'afficher sur les grilles du Palais de justice une banderole dédiée aux faucheurs volontaires.
Les avocats des prévenus s'apprêtaient à engager une bataille de procédure devant le tribunal. "Nous tenons à mettre le débat sur le terrain d'un procès collectif et nos avocats vont demander que ceux qui demandent a comparaître avec nous puissent être jugés", a declaré François Simon.
"Les avocats mettront également en cause l'absence de fondement juridique de ce procès car la France n'applique pes les directives européennes qui encadrent de manière draconnienne les cultures OGM, a ajouté François Simon.
"Ceux qui défendent le droit sont aujourd'hui derrière la barre des accusés alors que les faucheurs ont agi en état de nécessité et de légitime défense, a ajouté de son côté le député de la Gironde Noël Mamère.